BNP Paribas Asset Management - Les pieds sur terre

05/05/2022 - source : Patrimoine 24

De prime abord, les sols ne sont pas nécessairement le domaine auquel les investisseurs prêtent le plus d'intérêt.

Il est pourtant vital de préserver la santé des sols sur toute la planète, et ce pour de nombreuses raisons :     

Les sols sont à la base de nombreux écosystèmes et constituent une composante active de la pureté de l’air et de l’eau

Ils jouent un rôle fondamental pour la production et la sécurité alimentaires

Ils forment un barrage naturel contre les inondations

Ils contribuent également aux moyens d’existence des populations locales.

Les sols sont un outil clé pour atténuer le changement climatique, car ils représentent le plus gros puits de carbone terrestre.

Pourtant, la santé des sols et la productivité des terres diminuent partout dans le monde en raison d'une activité humaine de plus en plus forte, d'un usage des terres inapproprié et de pratiques agricoles extrêmes comme les monocultures, l'élevage intensif de bétail et la surexploitation des pâturages.

Une autre pratique issue des modèles agricoles traditionnels et qui porte préjudice à l’environnement est l’emploi massif de pesticides. Or ce problème doit être résolu afin de restaurer la santé des sols. Les pesticides nuisent aux invertébrés et aux micro-organismes des sols, y compris aux champignons et aux bactéries, qui facilitent la séquestration du carbone dans la terre et permettent aux végétaux d’accéder à des nutriments..

Quelles sont les solutions ? 

Il ne fait aucun doute que les modèles agricoles actuels ne pourront pas tenir sur le long terme. Une transition vers des pratiques plus respectueuses doit contribuer à protéger la santé des sols et la biodiversité, et atténuer le changement climatique et les autres impacts négatifs sur l’environnement.

Parmi ce type d’approches figure le « carbon farming », un modèle privilégiant des pratiques et des cultures réputées pour optimiser la séquestration du carbone dans les terres agricoles et réduire les émissions de CO2.   L’agro-écologie, une méthode durable qui s’accompagne de principes écologiques et s’appuie sur les connaissances locales dans la plantation des cultures, fait partie des autres alternatives envisageables.

Un rapport du groupe de réflexion IDDRI estime qu’en adoptant des pratiques agro-écologiques, les agriculteurs européens pourraient continuer de couvrir les besoins alimentaires de la population de la région, qui devrait atteindre 530 millions de personnes d’ici 2050.

La perte de rendement agricole initiale qui résulterait de la moindre intensité de ces cultures peut être compensée en réduisant la consommation de viande d’animaux nourris aux céréales, en faveur de bétail élevé en pâturage et de protéines végétales.

Pourquoi les sols sont-ils importants pour les investisseurs ? 

Faute d’efforts à grande échelle pour préserver la nature, le déclin des services naturels rendus par des écosystèmes en bonne santé pourrait coûter 10 000 milliards de dollars de PIB d’ici 2050.

Alors que les sols forment la base des écosystèmes terrestres, les investisseurs ont jusqu'à présent nettement négligé sa valeur en tant qu’actif naturel. D’après nos estimations, les entreprises dans lesquelles nous investissons ont une empreinte terrestre moyenne (liée aux matières premières agricoles) d’environ 30 hectares par million d’euros de chiffre d’affaires net.

Investir ou rediriger du capital pour favoriser et développer des solutions de préservation de la bonne santé des sols peut, selon nous, se révéler payant d'un point de vue environnemental et social, mais aussi économique.   Le système des crédits de compensation du carbone et des services écosystémiques suscite un intérêt croissant parmi les acteurs privés et publics : le gouvernement britannique, par exemple, travaille à la création d’une norme certifiée de crédits de carbone terrestre afin d’inciter les agriculteurs à gérer durablement les sols.

Des initiatives s’articulent par ailleurs sur des bases plus spontanées : la société d’agronomie Soil Capital propose un programme de gestion de carbone, destiné à faciliter la transition des exploitants vers une agriculture régénératrice sans risque de baisse de rentabilité.

Les réponses des entreprises

Les entreprises qui s’attaquent à la question ont souvent tendance à se concentrer sur l’application de pratiques agricoles régénératrices afin de préserver la santé des sols.

S'il est vrai que certaines sociétés d’agroalimentaire commencent à réagir en anticipant des changements de comportement dans leur chaîne de valeur, il est indispensable que les investisseurs aient voix au chapitre afin de renforcer cette transition.

Les entreprises doivent mettre en place des pratiques régénératrices dans la majorité de leurs activités d'agriculture terrestre, dans le cadre d'objectifs, de délais et de programmes dédiés, et mettre un terme à la dispersion de projets conduits à petite échelle. 

Des données insuffisantes

L’action nécessaire (des investisseurs) pour restaurer la biodiversité implique de surveiller des indicateurs clés dans ce domaine.

Cela étant, certains aspects de la biodiversité sont plus faciles à surveiller que d'autres. Malgré le perfectionnement des techniques et des séries de données, l’insuffisance de données générales se ressent particulièrement en ce qui concerne la biodiversité des sols.

Il existe de graves lacunes en termes de données sur la répartition et la taxonomie des organismes, notamment sur la façon dont la biodiversité des sols affecte le fonctionnement des écosystèmes. Par conséquent, les données relatives à la biodiversité des sols sont actuellement absentes des informations sur la biodiversité « exploitables » par les investisseurs.

Ces lacunes devront être comblées s'il nous faut prendre des mesures appropriées afin de protéger les sols. Car outre le capital consacré à la restauration de la biodiversité des sols et à la séquestration du carbone, la richesse des données sur la biodiversité des sols est un domaine dans lequel les investisseurs peuvent apporter leur pierre à l’édifice.

Les investisseurs en quête d'opportunités dans le domaine des solutions liées à la perte de biodiversité peuvent trouver des stratégies d'investissement thématiques diversifiées et transparentes telles les fonds BNP Paribas Energy Transition, BNP Paribas EARTH et BNP Paribas Ecosystem Restoration.

[1] 22 avril ; de plus amples informations peuvent être consultées sur https://www.earthday.org/earth-day-2022/

 

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