Au cours du XXIe siècle, l’humanité sera confrontée à l’un des plus grands défis jamais connus, le changement climatique provoqué par les activités humaines. Le monde de demain sera très différent de celui d’aujourd’hui et tous les domaines de notre vie seront touchés par les effets de cette crise environnementale. Un réchauffement des températures de +2C° pourrait entrainer une disparition de plus de 50% du vignoble à l’échelle mondiale causée par un manque d’eau et un climat plus aride. Sans compter les effets délétères que ce phénomène aurait sur la biodiversité, si essentielle à nos terroirs.
Pour lutter contre le gel dévastateur par exemple, de nombreux moyens sont mis en place comme l’allumage de bougies, l’aspersion d’eau (une gaine de glace permettant de créer un cocon restant autour de -1°), l’utilisation d’éoliennes brassant l’air, voire d’hélicoptères. Les images sont spectaculaires et les vignerons parlent tous de ces nuits de solidarité passées dehors avec les voisins à veiller les vignes, mais dont les lendemains sont souvent terribles en constatant les dégâts mettant à mal une année de travail. Triste peinture qui s’offre à nous, spectateur du changement, des changements. Une simple allégorie pour rappeler que la survie des « Climats(1)» dépend du climat.
Précocité des vendanges, stress hydrique, évènements météorologiques extrêmes, le spectacle n’est plus si beau. Si le changement est irréversible alors le pessimisme accompagnera les derniers millésimes. Mais il est possible d’agir avec espoir et de rêver à la préservation de nos terroirs. Comment ? En portant un regard critique et constructif. Certes il en va de la conscience collective mais notre sève relève de l’action individuelle, une réponse humble à la nature. Elle nous rappelle nos actions et nous partageons maintenant sa souffrance. Les Accords de Paris, rassemblent toutes les nations autour d’une cause commune pour entreprendre des efforts ambitieux afin de combattre le changement climatique. « Plafonnement mondial des émissions et neutralité climatique », tel est l’objectif désormais. Nous sommes tous acteurs, déterminés à préserver notre histoire, nos « Climats ». Si nous y parvenons, alors nous trouverons bien d’autres prétextes pour illuminer les vignes.
DNCA Finance, conscient de l’ampleur de ce défi, intègre les aspects climatiques dans ses choix d’investisseur responsable. Nous croyons fermement que cette transformation n’est pas seulement un facteur de risque mais aussi une source d’opportunités. Plus que jamais, et pour le bien-être des générations futures, nos décisions d’investissement doivent permettre de préparer l’avenir.
Léa Dunand-Chatellet, Gérante et Directrice du pôle Investissement Responsable de DNCA Finance.
1.Climat : en Bourgogne, lieu-dit désignant une parcelle viticole.
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