Ecofi - Commentaire. Les résolutions climatiques à la peine !

15/06/2023 - source : Patrimoine 24

Dans les 15 pays les plus développés de l’OCDE, 120 résolutions dans un peu plus de 700 assemblées générales (AG) ont été présentées par les actionnaires, le plus souvent contre l’avis du conseil d’administration.

La thématique la plus plébiscitée demeure cette année encore, le climat avec environ un cinquième des résolutions. Si en Europe, les résolutions d’actionnaires, toutes thématiques confondues, ont recueilli 24 % de votes favorables contre 4 % en 2022, celles liées au climat n’ont obtenu que 17 % de vote « pour » chez BP et 20 % chez Shell... pas encore de quoi faire trembler les deux majors pétrolières.

En France, pays plus frondeur, 24 % des actionnaires d'Engie ont voté en faveur d’une résolution exigeant que les progrès du plan climat de l'entreprise fassent l'objet chaque année d'un vote en AG, et chez TotalEnergies, plus de 30 % des votants ont aussi approuvé une résolution beaucoup plus exigeante sur la stratégie climatique de l’entreprise que celle présentée par son conseil d’administration, approuvée avec le score écrasant de 89 %. Ecofi a participé au dépôt de la première résolution chez Engie, mais ne possède plus d’actions TotalEnergies en raison de son exploitation de fossile non conventionnel (sables bitumineux, forages en Alaska…).

Autre scénario à l’AG de BNP Paribas, le 16 mai dernier... plusieurs activistes climatiques ont voulu prendre la parole pour évoquer la nécessité d’arrêter les financements aux énergies fossiles afin de respecter les recommandations des rapports du GIEC, mais les « petits » actionnaires dans la salle satisfaits avant tout par la hausse du cours de bourse et du dividende, se sont mis à huer et siffler leurs interventions rendues inaudibles. Ainsi, le président de BNP Paribas a dû rappeler trois fois à l’ordre les participants en salle pour qu’ils laissent parler Jeanne Martin qui s’exprimait pour Share Action, spécialiste de l’engagement actionnarial pour des investisseurs institutionnels. Cette dernière était d’autant plus offusquée qu’elle représentait sept grands investisseurs détenant beaucoup plus d’actions de la banque que les dizaines de petits actionnaires s’égosillant ; empêchant tout débat sur un sujet qui concerne tout de même la survie de l’homme et de la planète !

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François LETT

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