Ecofi - Des banques centrales guidées par les étoiles ?

02/10/2023 - source : Patrimoine 24

Cette semaine, nous traitons (de nouveau...!) des banques centrales. Mais, cette fois-ci, de manière un peu différente.

florent

Les banques centrales motivent leurs décisions, plus ou moins explicitement, en fonction de lettres étoilées. Elles positionnent leurs taux directeurs au-dessus ou en dessous d’un niveau dit « neutre »(r*), sont attentives à l’évolution du taux de chômage par rapport à son niveau d’équilibre (u*) ou encore à l’atteinte de leur objectif d’inflation (pi*).

Au cours de la décennie précédente, ces concepts sont progressivement tombés en désuétude. Récemment pourtant, lors du dernier Symposium de Jackson Hole– grand-messe des banquiers centraux– Jerome Powell (président de la Fed) a remis en avant ces notions, résumant la situation par la phrase suivante : « Nous suivons les étoiles dans un ciel nuageux ».

(r*)

Le taux d’intérêt neutre est celui qui équilibre les forces économiques. L’offre et la demande. L’épargne et l’investissement. C’est aussi celui qui n’entraîne ni surchauffe, ni refroidissement du couple croissance/inflation. Il est par définition inobservable et des trésors de modélisation sont déployés pour l’estimer. Pour les banques centrales, il s’agit d’un outil permettant de juger si la politique monétaire menée est susceptible d’impacter les variables économiques. Un taux directeur(r) supérieur à r* induit une politique monétaire dite restrictive, dont l’objectif est de ralentir l’économie et l’inflation. Inversement lorsque r < r*.

Depuis plus de 30 ans, r* n’a cessé de baisser dans les pays développés. Une moindre croissance tendancielle de l’activité et de l’inflation, un déséquilibre entre un trop plein d’épargne et trop peu d’investissements, en sont les principales explications. La conduite de la politique monétaire a donc été rendue plus compliquée, puisque pour soutenir l’économie, des taux directeurs de plus en plus bas et des pratiques de moins en moins conventionnelles ont dû être mis en œuvre. Depuis, les conséquences de la pandémie et de la guerre en Ukraine, ont obligé les autorités monétaires à passer au-dessus de ce seuil

Par Florent Wabont, Economiste chez Ecofi.

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