Franklin Templeton - Face à la tourmente : comment concilier adaptation au changement climatique et impératifs pour l’investisseur ?

12/10/2023 - source : Patrimoine 24

L'équipe de Franklin Templeton Fixed Income croit fermement que les émetteurs ayant une vision critique de l'environnement dans lequel ils fonctionnent pourraient surperformer tout au long du cycle de marché par rapport à ceux qui sont plus lents à s'adapter.

L'équipe de Franklin Templeton Fixed Income est depuis longtemps consciente de la nécessité de lutter contre les conséquences du changement climatique et sait qu'il est essentiel de ne pas se reposer sur ses lauriers. Nous devons contribuer à protéger les collectivités contre les phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes, tels que les incendies, les inondations et les sécheresses, que nous avons observés ces derniers temps, et à freiner l'élévation apparemment inexorable du niveau des océans - autant de phénomènes qui menacent de dévaster l'écosystème mondial.

En 1998, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un organisme intergouvernemental soutenu par les Nations unies, a vu le jour dans le but de fournir aux décideurs politiques des évaluations scientifiques régulières sur le changement climatique, ses implications et les risques potentiels futurs, ainsi que pour proposer des solutions d'adaptation et d'atténuation. Le GIEC a récemment publié son sixième rapport d'évaluation, qui résume l'état actuel des connaissances sur le changement climatique.

Cette synthèse intègre de nombreuses études qui montrent sans équivoque que des changements rapides et de grande ampleur touchent d’ores et déjà l'atmosphère, les océans, la cryosphère et la biosphère de toutes les régions du globe. Si nous ne changeons pas non seulement notre manière de penser, mais aussi nos comportements, les effets du changement climatique ne pourront qu'empirer.

Il est donc évident que l'adaptation au changement climatique doit être une priorité au même titre que son atténuation, et nous pensons que les acteurs du secteur financier ont un rôle important à jouer dans les années et les mois à venir.

Le rapport du GIEC souligne que de nombreuses mesures d'adaptation qui sont dès à présent réalisables et efficaces deviendront probablement plus difficiles à mettre en œuvre à mesure que le réchauffement planétaire s'intensifiera. Si c’est exact, nous n’avons pas de temps à perdre.

Quelles implications pour les détenteurs d’actifs ?

Nous sommes bien entendu conscients que la création d'un avenir plus sûr et plus juste pour nos collectivités est une priorité pour bon nombre de nos clients. Toutefois, investir dans l'adaptation au changement climatique présente d'autres avantages. En identifiant les indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qui révèlent des perspectives ignorées par le marché, nous pouvons cibler les investissements que nous pensons être les mieux positionnés pour offrir des rendements durables à nos clients. À vrai dire, des données de plus en plus nombreuses indiquent que le développement durable est un moteur de création de valeur et de performance des portefeuilles à long terme.

Nous ne doutons pas que les émetteurs qui portent un regard critique sur l'environnement dans lequel ils évoluent ont plus de chances d'être bien positionnés pour faire face aux différents défis et de mieux performer dans les pics et les creux d'un cycle de marché.

Chez Franklin Templeton Fixed Income, nous nous efforcerons d'utiliser nos vastes capacités d'investissement pour soutenir les objectifs d'investissement de nos clients. Pour les compagnies d'assurance, le financement de l'adaptation au changement climatique présente un avantage supplémentaire : la possibilité de réduire les engagements futurs liés aux phénomènes météorologiques extrêmes. Par exemple, si une entreprise vend des assurances contre les inondations aux Pays-Bas, le financement d'une obligation dont le produit serait consacré à l'amélioration des digues permettrait d'obtenir un rendement financier et, dans l'idéal, de réduire le nombre de personnes touchées par les inondations, tout en contribuant à diminuer les futurs remboursements.

Le profil d'un autre type d'investisseur institutionnel, les fonds de pension, se prête également très bien à l'ajout d'obligations d'adaptation au changement climatique dans les portefeuilles. Les fonds de pension ayant un horizon d'investissement à long terme, le risque de défaillance devient une considération majeure, car la santé financière (voire l'existence) d'un émetteur diminue au fur et à mesure que l'on s'éloigne dans le futur. Il est donc logique que l'adaptation au changement climatique permette de préserver les investissements à long terme, ce qui pourrait aider les États et les entreprises à prospérer dans un avenir plus lointain. Le déploiement de capitaux en vue d'améliorer la résilience climatique peut se concrétiser de deux manières : tout d’abord en finançant les pays qui investissent dans l'adaptation au changement climatique dans le cadre d'un service public, qui fournit à son tour l'infrastructure nécessaire pour que les particuliers et les entreprises s'y adaptent sur le long terme ; ensuite, en finançant les entreprises individuelles qui investissent dans l'adaptation pour assurer leur propre longévité. Nous pensons que les investissements qui intègrent ces paramètres seront probablement moins affectés par le changement climatique, ce qui réduira potentiellement le risque pour les détenteurs d'actifs.

En ce qui concerne les investisseurs particuliers, nous avons constaté à maintes reprises qu’ils tiennent à prendre leur avenir en main et à contribuer à la protection de l'environnement dans lequel ils vivent. Le financement de projets locaux peut bénéficier directement aux investisseurs.

Il peut par exemple s'agir de protéger les bâtiments contre les inondations, de renforcer la biodiversité et, par conséquent, d'améliorer la qualité de l'air autour d'une zone protégée, ou encore d'améliorer l'accès à une électricité issue de sources d'énergie renouvelables.

Nous sommes conscients que l'adaptation au changement climatique est nécessaire pour le bien de nos collectivités. Aux Pays-Bas, l'adaptation au changement climatique et la gestion durable de l’eau constituent une des principales catégories de dépenses éligibles. Cette catégorie reprend nombre des objectifs du plan Delta d'adaptation spatiale du gouvernement,2 qui vise à garantir que la protection contre les inondations, l'approvisionnement en eau douce et l'aménagement du territoire sont à l'épreuve du changement climatique, et à garantir la gestion des risques d'inondation. Ainsi, les points faibles de la protection contre les inondations sont systématiquement abordés et améliorés afin de répondre à l'augmentation du niveau de menace prévue pour 2050.

et a déjà enregistré des progrès significatifs. Entre 2018 et 2021, le gouvernement des Pays-Bas a alloué un total de 2,9 milliards d'euros au Fonds Delta. Le rapport d'impact du pays montre que, même s'il reste du chemin à parcourir, 157 kilomètres de digues ont été renforcés en 2021 pour répondre aux normes de sécurité les plus récentes.

Conclusion

Les émetteurs agissent, mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la lutte contre le changement climatique au moyen d'investissements socialement et écologiquement responsables. C’est parce que nous savons que les choix d'investissement que nous faisons peuvent entraîner des répercussions considérables sur le monde qui nous entoure. Nous pensons que les émetteurs qui ont une vision critique de l'environnement dans lequel ils fonctionnent pourraient surperformer tout au long du cycle de marché par rapport à ceux qui sont plus lents à s'adapter.

Toutefois, il existe d'autres avantages potentiels moins évidents pour les investisseurs. On pourrait notamment évoquer la réduction des risques à venir pour les compagnies d'assurance en cas de phénomènes météorologiques extrêmes si leurs assurés vivent dans une zone protégée (par exemple, à l'abri des inondations). Par ailleurs, un fonds de pension ayant un horizon d'investissement à long terme pourrait éventuellement réduire le risque de défaillances liées au climat parmi ses avoirs s'il privilégie des obligations émises par des États souverains ou des entreprises qui s'efforcent réellement d'améliorer leur résilience face au changement climatique.

Enfin, les investisseurs particuliers peuvent décider de financer des projets qui leur tiennent à cœur ou sont proches de chez eux, et sont susceptibles d'améliorer leur qualité de vie de manière mesurable. Comme nous l’avons vu, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la lutte contre le changement climatique.

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