La Financière de l'Arc - Pas de stress, point de baisse !

29/01/2024 - source : Patrimoine 24

La conférence de presse de la BCE est un des évènements les plus redoutés de la part des investisseurs, surtout depuis celle du 21 juillet 2022, date de début du cycle de durcissement monétaire actuel. Cette fois-ci, Mme Christine Lagarde nous est apparue tout de blanc vêtue, en harmonie avec le statu quo en vigueur sur les taux directeurs. Depuis le dernier relèvement du 14 septembre dernier (de +0,25 %), le refrain reste le même : « Le Conseil des gouverneurs est déterminé à assurer le retour au plus tôt de l’inflation au niveau de son objectif de 2 % à moyen terme.

Arnaud Benoist VidalArnaud Benoist-Vidal, gérant d’actifs.

Les taux d’intérêt directeurs de la BCE se situent à des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront fortement à atteindre cet objectif. Les futures décisions du Conseil des gouverneurs feront en sorte que ses taux directeurs soient fixés à des niveaux suffisamment restrictifs, aussi longtemps que nécessaire. ». Ce discours identique avait provoqué, au cours de la dernière quinzaine de l’année 2023, une hausse de l’euro contre le dollar (de 1,08 à 1,11) et une légère baisse des indices d’actions européennes, qui contrastait fortement avec la hausse des bourses américaines. 

Pourquoi n’a-t-il eu aucun effet négatif cette fois-ci ? Après la conférence de presse, l’euro a baissé de 0,5 % et le CAC 40 a progressé de 50 points. Nous pouvons donner deux explications à ces réactions opposées aux précédentes. Tout d’abord, la BCE et la Fed ont, avant cette réunion, calmé partiellement les trop fortes anticipations de baisse de taux directeurs sur 2024. Fin 2023, les investisseurs anticipaient une baisse de 1,50 % du taux de dépôt de la BCE, initiée avec une forte probabilité en mars, et sûrement en avril. Dorénavant, le consensus table sur un abaissement de -0,25 % en avril (avec 90 % de probabilité), suivie d’une autre en juin. Ensuite, la communication n’ayant pas été sensiblement modifiée, les opérateurs n’ont pas été surpris et la porte d’un assouplissement monétaire étant toujours ouverte, ce décalage dans le calendrier d’un mois importe peu, pourvu qu’il ait bien lieu. 

Ce raisonnement est valide, tant que l’économie européenne ne bascule pas plus durement en récession. Pour le moment, le scénario d’une faible contraction de l’activité tient toujours la route. Les derniers PMI de janvier restent médiocres mais ne montrent pas de détérioration. Outre-Atlantique, la situation est bien différente, avec la publication d’une croissance du PIB pour le 4ème trimestre de 3,3 % et avec une progression de la consommation de 2,8 %.

 

Par Arnaud Benoist-Vidal, gérant d’actifs.

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