Recul de l’investissement résidentiel en 2023

01/03/2024 - source : Investissement Conseils

Le marché de l’investissement en immobilier résidentiel affiche un net recul d’une année sur l’autre (-52 %), avec seulement 2,8 milliards d’euros investis en 2023, révèle le cabinet de conseil en investissement immobilier JLL. L’immobilier résidentiel classique est le plus impacté (-62 %, 1,7 milliard), en l’absence de méga-portefeuilles.En effet, les cent-cinquante-neuf transactions recensées sur ce type de logement confirment le maintien d’un certain niveau d’activité, mais aucune opération d’un montant supérieur à 100 millions d’euros n’est intervenue en 2023. En revanche, les actifs gérés, avec 1,1 milliard d’euros investis, affichent un recul de seulement 16 % sur un an et concentrent 37 % des engagements. JLL constate un appétit marqué pour les résidences étudiantes (471 millions) et le coliving (428 millions), dont les volumes sont en nette progression sur un an, tandis que les résidences seniors affichent un recul de 73 %, avec seulement 169 millions investis.

Coup d’arrêt sur les VefaLe marché a été essentiellement animé par des cessions d’actifs existants à Paris et en première couronne, détenus majoritairement par des compagnies d’assurance, à l’instar du portefeuille cédé par Swiss Life et des investisseurs privés. Les ventes en l’état futur d’achèvement (Vefa) ont, quant à elles, connu un véritable coup d’arrêt, à l’exception de quelques résidences étudiantes et de coliving, en raison d’un écart de prix non comblé entre les attentes des promoteurs et les offres des investisseurs. Mais l’intérêt de ces derniers pour les actifs neufs, qui répondent aux dernières normes environnementales, ne se dément pas.

Lente reprise du marchéJLL table sur une lente reprise du marché en fin d’année 2024, avec un volume autour de 4 milliards d’euros d’investissements. L’activité devrait notamment être portée par les cessions d’immeubles existants qui restent prisés, dans les quartiers recherchés de Paris et par l’engouement des investisseurs, tant nationaux qu’internationaux, pour les résidences étudiantes, notamment sur volumes supérieurs à deux cents lits.