Un pur fonds de mall et mid-caps européennes de croissance

21/07/2023 - source : Investissement Conseils

Depuis le début de l’année, Erasmus Gestion commercialise Erasmus Smid Croissance Europe, un fonds qui combine un processus de gestion quantitatif et l’approche fondamentale développée par la société de gestion depuis plus de dix ans.

En février, la société de gestion indépendante présidée par Jean-François Gilles, gérant et président du directoire, complétait sa gamme de fonds, avec la création d’Erasmus Smid Croissance Europe (FR001400E722). Jusqu’ici Erasmus Gestion proposait, notamment, les fonds Erasmus Small Cap Euro (FR0011640887, + 72,32 % sur huit ans au 6 juillet dernier – source : Quantalys) et le FCP Mon PEA (FR0010878124, + 64,53 % sur dix ans). « Nous avons décidé d’élargir notre offre avec ce fonds, alors que les valeurs de croissance étaient à la peine l’an passé, et en particulier les petites et moyennes capitalisations », expose Hakim Souanef, le directeur du développement.

Un univers d’investissement élargi à l’EuropeErasmus Smid Croissance Europe se distingue de ces deux produits à plusieurs titres. Tout d’abord, il investit dans les small et mid-caps, contrairement aux deux autres centrés sur les petites capitalisations pour l’un, et sur les grandes capitalisations pour l’autre. Son terrain de jeu est élargi à l’Europe (hors UK). Il est aussi géré selon un biais croissance et repose sur un process de gestion quantitatif, tandis que les autres fonds sont gérés selon une approche purement qualitative. « Nous avons fait le choix de créer un fonds de petites et moyennes valeurs européennes au sens large et de croissance car nous estimons que les investisseurs recherchent désormais davantage des briques pures de gestion active », indique Hakim Souanef.

Filtres quantitatifs et gestion fondamentaleS’agissant des critères quantitatifs, ils sont au nombre de six. Pour intégrer le fonds, une valeur doit notamment avoir un PEG (PE intégrant la croissance future de l’entreprise : PE/croissance des bénéfices par actions) inférieur à deux. Hakim Souanef explique : « une société peut avoir un PE très élevé, mais celui-ci ne reflète pas la dynamique de croissance de ses bénéfices. Le PEG permet de mieux apprécier la valorisation future des valeurs de croissance ». Autre critère, le chiffre d’affaires doit croître d’au moins 6 % par an, et les bénéfices par actions de 10 % par an. Le ratio dette nette/Ebitda est également observé. Une fois passé le filtre quantitatif, l’équipe de gestion – cinq gérants et/ou analystes – applique sa méthodologie fondamentale de sélection de titres et de construction de portefeuille commune aux autres fonds.Les gérants recherchent en particulier des sociétés bénéficiant de fortes barrières à l’entrée, d’un retour sur investissement important, disposant d’un bilan sain, d’un management de qualité et d’une forte capacité à investir. Hakim Souanef ajoute : « Avant d’investir sur un titre, l’équipe de gestion réalise une analyse du cycle économique afin de dégager les tendances structurelles et thèmes d’investissement. Ils sont au nombre de quatre actuellement:la digitalisation, ce qui est devenu un thème quasi structurel ; la “premiumisation”, à savoir l’élargissement du portefeuille de marques d’une entreprise ; la décarbonation ; et la transition démographique. Ces thèmes évoluent tous les six mois. L’an passé, nous étions, par exemple, centrés également sur des valeurs disposant d’un fort Pricing Power ou encore celles délivrant un bon dividende. » A fin juin, le fonds était investi sur une quarantaine de titres (3,6 milliards d’euros de capitalisation boursière en moyenne), principalement des valeurs françaises (25 %) et suédoises (23 %), loin devant l’Allemagne (10 %), l’Italie (10 %) ou la Norvège (6 %).

Gestion sur mesure en titres vifsOutre ces fonds, Erasmus continue de proposer des solutions de gestion sur mesure diversifiées et internationales, via la gestion sous mandat (à partir de 75 000 euros en PEA et compte-titres ; 125 000 euros via l’assurance-vie luxembourgeoise et 250 000 euros via les contrats d’Axa Théma et BNP Paribas Cardif) et les fonds dédiés. « Notre spécificité est de gérer via des titres vifs – principalement des méga-capitalisations européennes et américaines – pour au moins un tiers du portefeuille dès 75 000 euros, aux côtés d’ETF et de fonds (15 % maximum de fonds maison). Cette offre de délégation de gestion s’inscrit parfaitement dans la volonté de certains CGP de transformer leur modèle économique. Pour la gestion de fonds dédiés, nous recherchons uniquement des partenaires qui mettent le fonds dédié au cœur de leur stratégie de développement économique. » A fin juin, la société de gestion gérait 500 millions d’euros, répartis équitablement entre ses fonds actions et son offre de gestion sur mesure.